Nous avons décidé de travailler sur les différents usages de cette forêt, et notamment les trajectoires la traversant avec comme fil rouge une attention renouvelée à ce que cette forêt, son paysage et sa signalétique ne programment pas. En dehors des sentiers battus, des itinéraires principaux et des usages admis, consentis, suggérés, il nous importait de mettre à jour les lignes de désir, usages qui échappent aux injonctions et contournent l’existant. Comprendre comment une autre expérience de la forêt était possible, tel était notre programme. Pour ce faire, nous avons choisi de nous concentrer sur un périmètre restreint, un “quartier”, de cette vaste forêt afin d’isoler, la stratification des parcours et des usages qu’il induit.
Notre méthodologie a alors consisté à documenter les usages de la forêt à travers des protocoles et expérimentations complémentaires, qui viendraient se superposer tels des calques sur une carte, autant de filtres et de strates sensibles dont la sédimentation conférerait à une carte une épaisseur sensible, une densité matérielle.
M. Gamard
Quitter la planéité cartographique pour tendre vers une cartographie densifiée par l’épaisseur des choses vécues
Incarner cette forêt par le récit de parcours des différentes personnes rencontrées